Après 17 mois d’exercice de la Transition, force est de constater qu’il y a des secteurs techniques qui avancent mieux que d’autres. Si les TP avec Nzéngué NZOUNDOU percutent et que les Transports ont trouvé un dynamisme avec Dieudonné Loïc MOUDOUMA, le secteur de l’habitat en dépit des fulgurances de la SNI, a besoin de s’inscrire dans une vision globale. L’affectation d’un chevronné connaisseur dans ce domaine, reste de mise pour tirer vers le haut l’habitat en trouvant des réponses à ses nombreux défis.
Peut-on réellement mener une bonne politique d’urbanisation et de construction, sans avoir préalablement homologué la loi d’urbanisme ? La réponse, c’est non.
Pourtant, le Gabon a la chance d’avoir un Président, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui a clairement affiché sa volonté à sortir l’habitat social de son ornière. Aujourd’hui, ce secteur gagnerait donc à se construire une véritable vision de développement qui s’appuie sur des fondamentaux à l’instar : d’une politique foncière souple, une mercuriale des matériaux de construction favorable, l’existence et le respect d’un code de l’urbanisme, des schémas directeurs actualisés et disponibles.
Voici autant d’éléments dont pourrait dépendre une bonne politique du logement social, mais qui ne sont malheureusement pas abordés entièrement. Et parfois, il faut attendre que la décision vienne du Numéro Un lui même, pour faire bouger les lignes. Ce qui a été le cas le 3 novembre dernier, lorsque le Président de la Transition instruisait, au cours d’une réunion, le Directeur Général de la SNI, de réviser à la baisse les coûts d’acquisition des logements.
Donc, c’est dire que le secteur de l’habitat manque de vision globale, qui ne facilite pas non plus la résorption de son énormissime déficit établit par la Banque Mondiale à 150.000 unités de logements. celui-ci, serait même le double, quand on doit parler de l’habitat décent avec 300.000 unités.
Aujourd’hui, au-delà des projets qui sont connus à savoir les 6000 logements du Plan National de Développement de la Transition pour une enveloppe budgétaire de 111 milliards, on peut encore se demander de la façon avec laquelle ces unités de logements vont être reparties.
Combien Mouila, Tchibanga, Makokou, Port-Gentil …en tireront sur un tel programme ? Tout ceci, pour dire que le secteur de l’habitat a besoin de s’inscrire dans une vision globale qui tarde à venir et qui pourrait très vite devenir le gros soucis de demain. Et pour cause, il faut toujours planifier les choses à la base.

Et puis, comment voulons-nous développer le secteur de l’habitat au Gabon, alors que le pays ne dispose pas toujours de loi d’urbanisme pour encadrer les moeurs ?
Le Congo Brazzaville voisin, vient d’homologuer sa loi d’urbanisme et peut donc poursuivre en toute sérénité ses programmes de développement de l’habitat social entre autres. Figurez-vous, qu’il y a un risque que de continuer à construire sans aucune référence légale, car cela pourrait conduire à des villes sans aucune identité urbanistique, architecturale et culturelle.
D’autant qu’à côté de ces tares, il y a le fait que la plupart des villes gabonaises doivent encore actualiser leurs schémas directeurs, documents essentiels pour envisager l’avenir d’une ville. Et tenez-vous bien, que le schéma directeur du Grand Libreville, n’a été actualisé qu’en 2023.
En clair, les réalités montrent bien qu’il est difficile de mener une bonne politique du logement social au Gabon. D’ailleurs, ce n’est pas rien si l’habitat est le parent pauvre du BTP au Gabon. Ceci, au regard des avancées des Travaux Publics sous la houlette du ministre Flavien NZIENGUI NZOUNDOU, et du dynamisme naissant dans les Transports avec le ministre Dieudonné Loïc NDINGA MOUDOUMA.
À contrario, le Président de la République a besoin de se trouver une cheville ouvrière dans l’habitat qui soit bien au parfum des problématiques et qui viendrait donner un coup d’accélération aux projets d’alors, avant d’inoculer d’autres à travers le Gabon. Comme indiqué, l’autre erreur de ce secteur est la très mauvaise répartition des projets actuels dans l’espace, faisant de sorte que tous les projets semblent se concentrer sur le Grand Libreville.
Pour avoir passé au peigne fin ce secteur, et écouter les uns et les autres tout en mesurant leur pratique du secteur, un nom se détache de loin et désigne tout bonnement le président sortant de l’Ordre Gabonais des Architectes ( OGA), Erichk Mauro NGUEMAH, qui est par ailleurs président du parti politique le Morena Originel, un parti historiquement ancré dans l’histoire démocratique du Gabon. De nombreuses raisons se prononcent en faveur de ce technocrate sorti de l’Ecole d’Architecture de Paris la Défense. Il est celui qui a su conduire des réformes audacieuse en tant qu président de l’OGA. La régionalisation des délégations d’architectures à travers le pays, porte son empreinte.
Il faut pouvoir mettre au service de la République cet engagement de l’homme, qui pourrait être un atout au au service de la politique du logement social du Chef de l’État. Erichk Mauro NGUEMAH, passe pour être un brillant architecte sachant situer les maux qui minent l’habitat au Gabon. Regardez autour de vous, tous ces projets qui se construisent n’ont parfois pas un permis de construire en règle. Et pour cause, en 2022 malgré l’existence d’une commission d’établissement des permis de construire, seuls 17 permis ont été délivrés dans le Grand Libreville. Et dire qu’il y a eu bien plus de projets réalisés au cours de cette année là. Le secteur de l’habitat a besoin de rigueur dans le respect des normes, et quoi qu’on dise, il faut aussi en finir avec toutes ces entreprises qui prospèrent dans l’informel. Autant de choses avérées, qui fontl dire que le Chef de l’Etat a besoin d’une véritable cheville ouvrière dans ce domaine. Ce qui serait aussi de nature à faire respecter le sacro-saint principe » d’affecter chaque personne à la place qu’il faut ». Parlant de l’habitat social, Erichk Mauro NGUEMA, semble bien outiller pour aider ce secteur à relever ses nombreux défis. Et que l’on dise aussi un jour au Gabon » quand le bâtiment vas, tout vas ».