COSYGA : Syndicat ou entreprise privée ? La vérité qui dérange
Il est désormais difficile de nier l’évidence : la COSYGA n’est plus une organisation syndicale au service des travailleurs, mais une structure privatisée, gérée comme une entreprise de rente par un petit cercle d’initiés.
Ce qui devait être une Bourse du Travail, un sanctuaire de mobilisation sociale et de défense des droits, est aujourd’hui transformé en un centre d’affaires à ciel ouvert :
– Commerces privés,
– Églises dites « éveillées »,
– Cabinets opaques,
– Et même un service de lavage de voitures.
Oui, un lavage de voitures. Au sein même d’une confédération censée représenter la dignité et la lutte des travailleurs gabonais. Une dérive surréaliste, mais bien réelle.

Dans un tel environnement, où sont encore les travailleurs ? Où sont les débats, les revendications, les conquêtes sociales ? Disparus, sous le poids d’une gestion clanique, d’une logique de profit, et d’un mépris affiché pour l’éthique syndicale.
Et c’est là, justement, la vraie raison des crises internes qui minent la COSYGA. Parce qu’au fond, certains sont prêts à tout, absolument tout, pour préserver les avantages qu’ils tirent de cette situation dévoyée.
Derrière les manœuvres, les divisions, les campagnes de déstabilisation et les règlements de comptes, il n’y a qu’un seul enjeu : continuer à tirer profit d’un outil syndical transformé en machine à revenus.
Ceux qui osent remettre en question ce système sont immédiatement ciblés, diabolisés, exclus. La vérité dérange. Et la rigueur encore plus.
Mais il faudra bien, tôt ou tard, rendre des comptes aux travailleurs, à qui appartient légitimement ce patrimoine.
Le syndicalisme n’est pas une activité commerciale. Et la Bourse du Travail n’est pas un centre commercial.
Le peuple mérite une centrale syndicale libre, transparente, combative — pas une façade d’intérêts privés bâtie sur des ruines d’idéaux.