Au cœur d’une décision historique, le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé l’interdiction formelle de l’exportation de manganèse brut à partir du 1er janvier 2029. Cette décision audacieuse marque un tournant décisif pour le Gabon, deuxième producteur mondial de cette ressource stratégique. Il est temps de dire adieu à un modèle économique hérité de la colonisation, où notre pays n’était qu’un simple fournisseur de matières premières, tandis que les véritables bénéficiaires se trouvaient à l’étranger, principalement en Europe.
Nous saluons avec ferveur cette initiative courageuse qui engage le Gabon sur la voie d’une politique industrielle ambitieuse. Cette décision n’est pas seulement un choix économique, mais un acte de souveraineté qui vise à transformer notre pays. Elle ouvre la voie à une véritable montée en compétence de notre main-d’œuvre et à la maîtrise des chaînes de valeur technologique. En d’autres termes, il est temps que les Gabonais profitent réellement des fruits de leur terre.
Lorsque Eramet suggère qu’il faudrait « dupliquer la capacité industrielle de l’Europe au Gabon », nous affirmons avec force qu’il ne s’agit pas de reproduire un modèle qui ne nous appartient pas. Comme le dit le sage africain : « Si tu veux aller vite, marche seul ; si tu veux aller loin, marchons ensemble. » Nous devons construire nos propres solutions, adaptées à nos réalités, à nos besoins et à notre vision.
1. Création d’Emplois Durables : La transformation du manganèse localement générera des milliers d’emplois pour les Gabonais, garantissant ainsi un avenir meilleur à notre jeunesse.
2. Augmentation des Recettes Fiscales :* En transformant le manganèse sur notre sol, le Gabon percevra des taxes et impôts, renforçant notre autonomie financière.
3. Consolidation de la Souveraineté : La capacité à gérer nos ressources naturelles est un impératif national. Comme l’affirme le philosophe français Jean-Paul Sartre : « L’homme est condamné à être libre. » Il est temps pour le Gabon de choisir son propre chemin.
4. Développement des Compétences Locales : La transformation locale nécessitera des formations spécifiques. Nous demandons instamment au Président de prendre des mesures pour permettre aux Gabonais de se former dans les filières industrielles, afin de construire un avenir durable.
5. Partenariats Gagnant-Gagnant : Nous désirons des accords qui profitent réellement au Gabon, et non des accords coloniaux qui perpétuent la dépendance. « L’union fait la force », et nous devons travailler ensemble pour bâtir un Gabon prospère.
Nous invitons le Président à poursuivre cette dynamique en prenant d’autres décisions fortes pour le développement de notre pays. Il est essentiel de créer des industries de transformation, de fabrication et de construction sur notre sol. Le Gabon ne doit plus être sous la mainmise d’un autre État. Nous sommes un pays indépendant et souverain, et il est temps de le revendiquer.
Le peuple gabonais est fatigué des accords qui n’apportent rien à son pays. Notre quête de souveraineté doit se manifester à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Comme le dit un proverbe africain : « Lorsque le lion rugit, les bêtes de la forêt savent qu’il est en colère. » Il est temps pour le Gabon de rugir et de revendiquer son droit à la dignité et à la prospérité.
En conclusion, le Gabon doit développer un modèle économique qui lui est propre, en fonction de ses réalités et de ses aspirations. Nous n’avons pas besoin de reproduire ce qui existe ailleurs, mais de forger notre propre chemin vers un avenir radieux. Le Gabon doit transformer son sol en emplois, ses minerais en salaires, et ses ressources en dignité.
Nous soutenons fermement la vision du Président et appelons à une mobilisation générale pour faire de cette transformation une réalité.
Cordialement:
JOVEL ANDRIC OYONO ABA’A
(Acteur politique gabonais)
membre du mouvement de redressement national
(MORENA)
Directeur-de cabinet du président du mouvement de redressement national
(MORENA)
