Les tendances en conflit qui clament leur légitimité sur la paternité et le contrôle exclusif de l’Union nationale (UN) sont-elles entrain de trucider les derniers instants de survie de ce qui etait encore considéré, il y’a quelques années, comme le principal parti de l’opposition gabonaise ? Tout porte à le croire d’ailleurs. Au regard de la décision rendue par la Cour Constitutionnelle qui vient de se prononcer sur le « contentieux » qui oppose le « clan Missambo », la présidente élue à l’issue du dernier congrès à celui de Paul-Marie Gondjout, de l’aile « Union nationale initiale (UNI) », en renvoyant les deux parties de s’en remettre aux Autorites et juridictions compétentes.
Ceux qui ont toujours instrumentalisé les décisions de la Cour Constitutionnelle vont-ils, pour autant, mettre en application le rendu de la Haute juridiction ? Quand on sait la virulence des propos avec laquelle ils ne manquent pas de critiquer ces décisions au sein de l’opinion nationale.
En effet, suite à une requête du « clan Missambo », la Cour Constitutionnelle a renvoyé les concernés vers les instances compétentes, parmi lesquelles, le Ministère de l’intérieur, habileté à statuer sur le dossier. La Haute juridiction s’appuyant sur le principe de la séparation de pouvoirs.

« Ni les statuts, ni le règlement intérieur de l’Union nationale ne prévoient de modalités de règlement en cas de scission. (…) Seul le Ministère en charge de l’intérieur est compétent en cas de difficultés, pour statuer sur les scissions advenues au sein des partis politiques comme c’est le cas en l’espèce », peut-on lire sur l’arrêt rendu par les Juges constitutionnels. Qui ont rejeté le recours introduit à son greffe par le groupuscule de l’opposition.
Un rejet qui sonne comme un désaveu sur la méconnaissance du principe de la séparation de pouvoirs par les acteurs politiques de l’opposition qui se sont, visiblement, trompés de « porte » en allant cogner celle de « l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics ».
Depuis quelques temps, l’ancienne principale force de l’opposition gabonaise est soumise à une scission interne, comme certains de ses devancières. Des tendances qui se disputent, l’une et l’autre, la paternité de l’Union nationale. L’une de ces tendances – Union nationale initiale (UNI) – dirigée par Paul-Marie Gondjout, gendre de l’ancien président Zacharie Myboto que l’on soupçonne de tirer les ficelles dans l’ombre pour confier la gestion du parti à son « clan ».
Thierry Mocktar