L’article de la honte : Stive Roméo Makanga dérape dans un lynchage médiatique indigne de la profession
Il y a des écrits qu’on lit avec malaise, d’autres qu’on lit avec colère. Puis il y a ceux qui font honte à toute une profession. L’article signé Stive Roméo Makanga, s’acharnant de façon brutale et indigne contre le journaliste Rhonny Placide Obame, entre malheureusement dans cette dernière catégorie.
Sous des dehors prétendument journalistiques, ce texte n’est rien d’autre qu’une diatribe haineuse, un exercice de diffamation caractérisée, assorti d’injures publiques, d’atteinte à l’honneur, et d’intimidation par voie de presse. Autant de délits prévus et réprimés par le Code pénal gabonais ainsi que par les dispositions de la loi sur la communication.
Stive Roméo Makanga ne critique pas. Il humilie. Il ne contredit pas. Il détruit. Il ne débat pas. Il diffame. En traitant un confrère de “grabataire”, de “souris piégée”, d' »inculte” ou encore de “luciférien”, il foule aux pieds non seulement l’éthique journalistique, mais aussi les fondements même de notre démocratie.
Nous rappelons ici que :
· L’article 310 du Code pénal gabonais condamne les injures publiques à un citoyen ou à un corps professionnel ;

· L’article 303 punit la diffamation contre une personne physique, avec des peines pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et des amendes conséquentes ;
· Et que l’incitation à la haine ou à la violence sur les réseaux sociaux ou dans un média constitue une infraction aggravée, pouvant mener à des poursuites pénales directes.
De surcroît, l’auteur tente par ses propos de discréditer une démarche légitime de questionnement sur l’aide publique à la presse, en y substituant un pugilat verbal puant la haine personnelle. C’est là une manœuvre grossière, un rideau de fumée destiné à détourner l’attention de la vraie question : Qui a bénéficié de l’argent public et pourquoi ?
Nous tenons à rappeler que Rhonny Placide Obame n’a jamais été poursuivi ni condamné pour diffamation dans le cadre de cette affaire. Ce qui veut dire, en langage clair : il n’a diffamé personne. C’est Stive Makanga, en revanche, qui pourrait être cité à comparaître pour ses propos orduriers et diffamants.
La presse n’a pas vocation à se transformer en tribunal de lynchage. Nous n’avons pas été formés pour cracher sur nos confrères. Et ceux qui utilisent leur plume comme une arme de destruction personnelle doivent répondre non seulement devant la morale, mais aussi devant la loi.
Car si nous tolérons de telles dérives aujourd’hui, alors demain ce ne sera plus un journaliste que l’on salira. Ce sera un citoyen, un syndicaliste, un opposant, un juge… et au bout du compte, la liberté d’expression elle-même.