TAXI GAB + : UN PROJET SALUÉ QUI COMMENCE À FAIRE DOUTER ?
L’affaire des 150 taxis prétendument introduits frauduleusement au Gabon par des ressortissants bamounes n’etait qu’une manœuvre de diversion, destinée à détourner l’attention de l’opinion publique d’un échec programmé : celui du projet Taxi Gab, visiblement mal conçu dès le départ, et dissimulé dans ses insuffisances au Président de la République.
D’ailleurs, où en sommes-nous a ce jour, avec ce dossier ??
Prétendre que ces 150 taxis seraient à l’origine de l’échec du projet Taxi Gab visant à nationaliser le transport urbain relève d’un véritable enfumage. C’est une tentative grossière de masquer les défaillances internes du projet, en désignant un bouc émissaire et en jouant sur la fibre patriotique des Gabonais pour créer un faux ennemi.
Il faut cesser de distraire le Président de la République. Nous sommes en Cinquième République, l’ère de la refondation, de la vérité et de l’efficacité ! Le peuple gabonais n’attend plus des montages émotionnels, mais des résultats tangibles, des projets sérieux et une gouvernance responsable.
En effet, le parc automobile du transport urbain gabonais compte plus de 30 000 véhicules, dont la majorité appartient à des opérateurs étrangers. Que représentent donc 150 taxis bamounes et 800 Taxi Gab dans un tel ensemble ? Une goutte d’eau dans la mer !!
Alors, imaginer qu’un si petit volume puisse influencer un secteur aussi vaste, et toujours dominé par des intérêts étrangers, est non seulement fallacieux, mais insultant pour l’intelligence collective.

La vérité est toute autre : un business plan solide, fondé sur une vision cohérente du transport urbain, aurait permis de garantir le succès du projet Taxi Gab tout en générant des milliers d’emplois dans des métiers liés : chauffeurs, chargeurs, mécaniciens, vulcanisateurs, vendeurs de carburant, distributeurs de pièces détachées, techniciens embarqués, gestionnaires, personnel administratif, etc.
Dans une telle dynamique, des structures locales comme Mika Transport, structure d’un ancien de Capo, auraient dû être associées dès la conception pour assurer une intégration cohérente au tissu socio-économique national.
Ce que le Gabon attend, ce n’est pas un bouc émissaire. Ce sont des idées fortes, des projets viables, une ambition collective.
Le projet Taxi Gab est une initiative louable, porteuse d’une ambition forte. Il répond à une attente nationale : reprendre en main la souveraineté économique du transport urbain, créer des emplois pour notre jeunesse, et garantir des revenus décents pour les familles gabonaises.
Mais pour qu’il tienne ses promesses, ce projet doit être rattrapé, restructuré et élargi. Il ne peut se limiter à Libreville. C’est une vision nationale qu’il faut lui donner, car c’est à l’échelle de tout le territoire que se joue la reconquête du secteur du transport urbain.
Cela suppose d’y associer les compétences locales, d’impliquer les véritables opérateurs du terrain, ainsi que les innovateurs et entrepreneurs gabonais capables de traduire la vision présidentielle en résultats concrets, durables et inclusifs.
Nous sommes en Cinquième République, et il est temps que les actes soient à la hauteur de ce nouveau contrat social.
JLN